Vision thermique autorisée : loi 2025 clarifiée

L’essentiel à retenir : L’arrêté du 30 juillet 2025 autorise les monoculaires et jumelles thermiques tenus à la main pour l’observation ou la recherche au sang, interdisant leur montage sur les armes. Cette clarification légale assure une chasse responsable et respectueuse de l’éthique. Monoculaires légers ou jumelles ergonomiques s’imposent pour sécurité et précision sur le terrain.

La vision thermique chasse interdiction a longtemps plongé les chasseurs dans le flou : comment s’équiper légalement tout en optimisant ses sorties nocturnes ? La réglementation 2025 apporte enfin des réponses claires, distinguant strictement les appareils autorisés, comme les monoculaires et jumelles thermiques tenus à la main, des dispositifs prohibés, notamment les lunettes ou modules montés sur l’arme. Découvrez les subtilités juridiques autour de l’acte de chasse, les exceptions régionales comme en Alsace-Moselle, et les critères techniques (résolution, autonomie) pour choisir son équipement en toute sérénité tout en respectant la loi.

  1. Vision thermique à la chasse : ce que dit la nouvelle réglementation de 2025
  2. Comprendre le cadre légal : « acte de chasse » et distinction technologique
  3. Les exceptions à la règle : quand l’usage du thermique est-il possible ?
  4. Sanctions et usage responsable : ce que vous risquez et comment bien utiliser votre équipement
  5. Choisir son équipement thermique en toute légalité : nos conseils
Réglementation 2025 sur les appareils de vision thermique

Vision thermique à la chasse : ce que dit la nouvelle réglementation de 2025

La fin du flou juridique : l’arrêté du 30 juillet 2025

La réglementation française sur les équipements de vision thermique connaissait un certain flou. L’arrêté du 1er août 1986 interdisait les lunettes à intensification de lumière fixées sur les armes, sans mentionner spécifiquement la technologie thermique. Cette ambiguïté a généré des interrogations.

Une question posée à l’Assemblée Nationale en 2023 a souligné ce besoin de clarification. L’arrêté du 30 juillet 2025, publié au JO le 2 août, met fin à l’incertitude. Il précise les conditions d’utilisation des appareils thermiques, renforçant les interdictions pour garantir l’éthique et la sécurité.

Appareils autorisés vs appareils interdits : le résumé clair

Type d’équipementStatut légal pour la chasseConditions d’utilisation
Monoculaires thermiquesAutoriséTenir à la main pour le repérage ou la recherche au sang. Non solidaire de l’arme.
Jumelles thermiquesAutoriséUtilisation à la main pour l’observation. Interdiction de fixation sur l’arme.
Lunettes de tir thermiquesInterditMontage sur l’arme pour le tir nocturne interdit. Transforme l’arme en outil de visée nocturne.
Modules Clip-on thermiquesInterditUtilisation sur une optique de tir interdite. Rend l’arme apte au tir de nuit.
Adaptateurs pour lunetteInterditUn monoculaire fixé sur l’arme via un accessoire mécanique devient illégal.

La condition essentielle : l’appareil ne doit pas être solidaire de l’arme

Le texte de l’arrêté précise :

L’arrêté autorise les appareils monoculaires ou binoculaires thermiques, à l’exclusion de ceux qui peuvent être mis en œuvre sans l’aide des mains

. Cette distinction établit clairement que le repérage à la main reste autorisé.

Un monoculaire tenu dans la paume est légal pour repérer un gibier blessé, mais un adaptateur fixé sur la lunette rend l’ensemble interdit. Cela répond aux préoccupations du Conseil National de la Chasse. L’utilisation d’un appareil fixé sur l’arme expose à une amende de 1 500 € et à la saisie du matériel.

Pour plus de détails, consultez l’arrêté officiel modifié. Cette clarification encadre l’usage des technologies pour préserver l’équité de la chasse.

Illustration légale chasse thermique

Ce qui définit l’acte de chasse

Le concept juridique d’acte de chasse, défini à l’article L.420-3 du Code de l’environnement, détermine quand l’utilisation des dispositifs thermiques devient prohibée. Cet acte englobe toute action visant à repérer, poursuivre ou attendre le gibier dans le but de le capturer ou le tuer.

Un simple fait de rester en attente avec une arme chargée et prête à l’emploi, même sans cible identifiée, constitue un acte de chasse. Cette définition justifie pourquoi un monoculaire thermique tenu à la main reste autorisé (simple observation) contrairement à un appareil monté sur arme (mise en œuvre opérationnelle). La notion de « commencement d’exécution » exclut les préparatifs ou le repérage non armé, limitant strictement l’interdiction aux actes directs de traque ou d’abattage.

Thermique vs vision nocturne : une opposition réglementaire

Deux technologies distinctes, des réglementations différentes. La vision nocturne par amplification de lumière capte et intensifie la lumière ambiante (lune, étoiles) pour produire une image visible. L’imagerie thermique repère les différences de température corporelle, fonctionnant même en environnement totalement dépourvu de lumière.

Jusqu’en 2025, le cadre législatif français concentrait ses restrictions sur les technologies militaires d’amplification de lumière. L’expansion grand public de la vision thermique a rendu nécessaire la mise à jour de l’arrêté du 1er août 1986, clarifiant les conditions d’utilisation des équipements modernes. Par exemple, les systèmes intégrant un affichage de données en temps réel ou des fonctions de calcul de trajectoire sont désormais exclus des autorisations, même en destruction administrative.

Les textes de référence clés

  • Arrêté du 1er août 1986 : Liste les méthodes autorisées ou interdites en chasse et destruction. Sa modification du 30 juillet 2025 autorise les monoculaires thermiques non fixés sur l’arme pour la destruction administrative, sous réserve d’une demande préfectorale.
  • Code de l’environnement (L424-4) : Interdit les aides électroniques pour le tir sauf dérogations spécifiques. Les lieutenants de louveterie bénéficient d’autorisations pour la destruction du loup, encadrée par des protocoles de l’Office français de la biodiversité (OFB).
  • Code de la sécurité intérieure (R311-2) : Classe les dispositifs d’observation nocturne comme matériels de guerre selon leurs caractéristiques techniques. Les lunettes thermiques montées sur arme dépassant certaines spécifications (taux de rafraîchissement >60Hz, résolution >640×512) relèvent de cette classification.

Ces textes encadrent strictement l’usage des technologies modernes, tout en prévoyant des dérogations pour la destruction administrative d’espèces problématiques comme le sanglier ou le loup. L’harmonisation des normes reste un enjeu pour les fédérations départementales, confrontées à l’évolution des besoins techniques et des contraintes environnementales.

Schéma des exceptions légales d'utilisation des équipements thermiques en France

Les exceptions à la règle : quand l’usage du thermique est-il possible ?

La destruction administrative sur ordre préfectoral

Les équipements thermiques restent interdits pour la chasse classique. En revanche, des dérogations encadrées par arrêtés préfectoraux autorisent leur usage en destruction administrative. Ces missions ciblent des espèces problématiques (sangliers, loups), sous contrôle d’agents habilités.

Les bénéficiaires sont des professionnels (lieutenants de louveterie, gardes-chasse) ou des chasseurs encadrés. L’usage est strictement encadré, excluant tout usage libre. En cas de dégâts agricoles avérés, un arrêté local peut autoriser ces outils, mais uniquement sous surveillance.

Le rôle spécifique des lieutenants de louveterie et de l’OFB

Les lieutenants de louveterie, agents officiels nommés par le préfet, peuvent légalement employer des lunettes thermiques pour des missions comme les tirs de défense du loup, comme le précise l’arrêté encadrant ces opérations.

L’Office Français de la Biodiversité (OFB) supervise ces interventions. Ses inspecteurs mobilisent ces technologies pour la régulation, tandis que les chasseurs participants doivent être encadrés par ces experts, garantissant un usage légal.

Le cas particulier de l’Alsace-Moselle

Dans les départements du Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle, le droit local autorise les tirs nocturnes de sangliers avec équipements thermiques en cas de dégâts agricoles. Ces dérogations locales exigent un affût fixe, des distances limitées (moins de 100 mètres) et une déclaration préalable.

Cette exception régionale, encadrée par des conditions strictes, suscite des débats sur une éventuelle extension nationale, tout en maintenant l’équilibre entre efficacité de régulation et respect des traditions cynégétiques. Illustration des sanctions et bonnes pratiques pour l'usage des équipements thermiques

Sanctions et usage responsable : ce que vous risquez et comment bien utiliser votre équipement

Les sanctions en cas d’infraction

Les chasseurs doivent respecter la réglementation sur les appareils thermiques. Les conséquences d’un usage illiciteincluent :

  • Une amende de 5e classe jusqu’à 1 500 €, avec des pénalités renforcées en cas de récidive, pouvant inclure des dommages environnementaux.
  • La saisie du matériel (arme et dispositif thermique), impactant l’activité du chasseur et son investissement financier.
  • La suspension ou le retrait du permis de chasser, compromettant l’accès à la pratique plusieurs saisons durant.
  • Des poursuites pour braconnage, avec risque de peines complémentaires allant jusqu’à des interdictions définitives.

Ces sanctions s’appliquent selon l’article 7 de l’arrêté du 1er août 1986 modifié en juillet 2025, consultable sur Legifrance. Elles visent à préserver l’équilibre écologique et l’éthique de la chasse, en encadrant l’usage de technologies puissantes.

Au-delà de la loi : l’éthique et la sécurité du chasseur

Les monoculaires thermiques, bien que réglementés, renforcent la sécurité et l’éthique sur le terrain. Leur usage responsable optimise la performance et la traçabilité, notamment en contexte de faible visibilité ou de missions délicates.

Un bon équipement ne remplace pas le jugement du chasseur. La technologie est un outil au service de notre éthique, pas une solution de facilité.

Dans les cas autorisés (observation, destruction administrative), ces dispositifs permettent :

  • Une sécurité accrue : détection d’obstacles humains ou animaux autour de la cible, même dans des environnements complexes.
  • Un tir plus éthique : confirmation visuelle de l’espèce avant intervention, évitant les erreurs de ciblage.
  • Une recherche au sang facilitée : localisation rapide d’un animal blessé, limitant ses souffrances et respectant l’éthique de la filière.

Pour les professionnels, les lunettes de tir thermiques, malgré leurs performances, restent encadrées légalement. La responsabilité individuelle prévaut, notamment pour les agents en mission réglementée. Leur efficacité ne dispense pas du respect des codes, garantissant la pérennité de la chasse et la cohabitation avec la faune, tout en évitant les abus technologiques. Comparaison monoculaire et jumelles thermiques

Choisir son équipement thermique en toute légalité : nos conseils

Monoculaire ou jumelles thermiques : que choisir pour l’observation ?

Le choix entre monoculaires thermiques et jumelles dépend de vos conditions d’utilisation. Les monoculaires s’imposent par leur compacité et leur légèreté, idéaux pour les déplacements rapides ou l’approche discrète. Leur format pocket-friendly facilite l’observation d’un gibier blessé en sous-bois dense. Le HIKMICRO Lynx S LE 15S pèse seulement 280g, tient dans une poche et offre une portée de 750m grâce à son capteur 256×192 pixels.

À l’inverse, les jumelles thermiques offrent un confort visuel supérieur lors des longues heures d’affût. La vision binoculaire réduit la fatigue oculaire et améliore la perception des reliefs, particulièrement utile pour surveiller un territoire à distance. Leur champ de vision plus large aide à balayer des zones étendues en plaine. La RAPTOR RQ50LN atteint 2600m de détection et intègre un télémètre laser précis à 1m près, un atout pour les gardes-chasse.

Les critères techniques à ne pas négliger

Les spécifications techniques déterminent l’efficacité sur le terrain. Voici les éléments clés à analyser avant d’acheter :

  • Résolution du capteur : Plus élevée (ex: 640×512 pixels), meilleure est la définition d’image. Essentiel pour identifier précisément un cerf à 800m. Le HIKMICRO FALCON FH35 utilise cette résolution avec un capteur 12μm pour des détails optimaux.
  • Sensibilité thermique (NETD) : Mesure en milliKelvin, une valeur inférieure à 20mK garantit une détection optimale même sous la pluie ou le brouillard. Les modèles HIKMICRO et Pulsar maintiennent des standards élevés avec des valeurs inférieures à 25mK.
  • Portée de détection : Adaptée à votre environnement (750m pour la forêt, 2600m pour la plaine), elle dépend de l’ouverture de l’objectif (ex: f/0.9 sur HIKMICRO FALCON FH35) et du pas de pixel (12μm pour un grossissement plus précis).
  • Autonomie : Privilégiez les modèles dépassant 8h (ex: Pulsar Telos XP50 avec batterie Li-ion amovible) pour éviter les interruptions lors des sorties prolongées. Certains modèles comme le Lynx S LE 15S incluent une recharge rapide via USB-C.

Pour approfondir ces notions, consultez nos conseils et comparatifs pour faire le bon choix. Nos experts décryptent les technologies comme le zoom numérique Pro d’HIKMICRO ou les capteurs CMOS 2560x1440p des jumelles RAPTOR RQ50LN. Les modèles récents proposent aussi des écrans AMOLED pour une meilleure visibilité et des fonctionnalités comme l’enregistrement vidéo 64Go intégré sur certains Pulsar.

La réglementation 2025 autorise les monoculaires et jumelles thermiques tenus à la main, interdit leur montage sur armes. D’après l’arrêté du 30 juillet 2025, ces outils d’observation légaux facilitent repérage et recherche au sang.

FAQ

Est-il légal d’utiliser un appareil de vision thermique pour la chasse ?

Les appareils de vision thermique sont désormais autorisés pour la chasse en France, sous certaines conditions. L’arrêté du 30 juillet 2025, modifiant l’arrêté de 1986, autorise les monoculaires et jumelles thermiques tenus à la main pour le repérage, l’observation ou la recherche au sang. En revanche, tout dispositif solidaire de l’arme (lunettes de tir, modules clip-on) reste strictement interdit. Cette clarification légale répond aux attentes des chasseurs tout en encadrant l’usage de ces technologies.

Quels sont les appareils de vision thermique strictement interdits ?

Les lunettes de tir thermiques montées directement sur l’arme, les modules « clip-on » thermiques et les dispositifs équipés d’un adaptateur pour lunette sont formellement prohibés. Ces équipements transforment l’arme en outil de tir de nuit, ce qui va à l’encontre des principes d’équité et de sécurité régissant la chasse. Leur utilisation expose le chasseur à des sanctions pénales, notamment une amende de 5ᵉ classe (jusqu’à 1 500 €) et la saisie du matériel.

Peut-on utiliser des lunettes de vision nocturne en France ?

Oui, mais avec des restrictions. Les appareils d’amplification de lumière (vision nocturne classique) sont autorisés une heure avant le lever et après le coucher du soleil pour la chasse au grand gibier. Toutefois, les modèles « mains libres » restent interdits. En Alsace-Moselle, des dérogations locales permettent un usage nocturne étendu pour la destruction du sanglier, sous contrôle préfectoral.

Quelles sont les principales interdictions en matière de chasse ?

La réglementation interdit notamment : – L’utilisation de dispositifs thermiques ou de vision nocturne solidaire de l’arme. – La chasse de nuit hors dérogations (sauf en Alsace-Moselle pour le sanglier). – Tout moyen électronique ou mécanique facilitant le tir (télémètres avec correction balistique, systèmes automatisés). – Les méthodes de chasse non sélectives ou cruelles (pièges, armes à balles réparties). Ces règles visent à préserver l’équité entre chasseurs et à protéger les espèces non chassables.

Pourquoi les lunettes thermiques sont-elles adaptées à la chasse ?

Les lunettes thermiques (monoculaires ou jumelles) se distinguent par leur capacité à détecter les animaux dans l’obscurité totale, à travers la brume ou un léger feuillage. Elles sont idéales pour le repérage en conditions difficiles, la recherche au sang, ou l’observation discrète. Leur autonomie élevée et leur compacité en font des alliés précieux, à condition de respecter les conditions d’usage (tenue à la main, non-fixation sur l’arme).

Quels sont les inconvénients des lunettes thermiques ?

Malgré leurs atouts, les lunettes thermiques présentent des limites : – Un coût d’acquisition élevé par rapport à la vision nocturne classique. – Une moindre précision pour l’identification fine des détails (ex : différencier un chevreuil d’un sanglier à grande distance). – Une sensibilité réduite aux variations de température en environnement très chaud ou humide. Ces points sont compensés par leur efficacité dans des conditions extrêmes, notamment pour les opérations de régulation nocturne encadrées.

Est-il autorisé de voyager avec une lunette de vision nocturne ?

Oui, à condition de respecter les règles de transport. Les appareils non classés « matériel de guerre » (catégorie A2) sont autorisés à la détention civile. Pour les déplacements en France, aucun document particulier n’est requis. À l’international, vérifiez les réglementations locales. Chez Vision-Thermique.fr, nous conseillons de conserver le justificatif d’achat et une copie de la réglementation française pour éviter tout malentendu aux contrôles.

Une caméra infrarouge peut-elle traverser les murs ?

Non, cette idée reçue provient de représentations hollywoodiennes. Les caméras thermiques détectent les écarts de température en surface, pas à travers des matériaux denses comme le béton ou le bois épais. Elles révèlent des silhouettes derrière une porte fine ou une fenêtre, mais ne « transpercent » pas les parois. Ce principe est crucial pour respecter la vie privée et éviter les abus, tout en restant efficace pour le repérage en extérieur.

Existe-t-il des restrictions sur le port de lunettes de vision nocturne en public ?

Le port de lunettes de vision nocturne en espace public est autorisé en France, tant qu’il ne vise pas à contourner la vie privée ou à perturber l’ordre public. Ces dispositifs sont assimilés à des accessoires civils, à l’image d’une lampe frontale ou d’un jumelles. Toutefois, leur usage dans des lieux sensibles (militaires, industriels) peut être encadré par des dispositions spécifiques. Vision-Thermique.fr recommande un usage responsable, en cohérence avec les valeurs éthiques de la chasse éco-citoyenne.

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